Dans ma quête d’approfondissement de l’aquarelle, je me suis lancée dans l’exercice « Des arbres », p. 50 de « L’aquarelle facile » par Nathalie Paradis Glapa (éditions Mango).
Il ne s’agissait pour moi que de croquis ; chacun a donc été fait en quelques minutes et sur une petite surface. Je les ai fait les uns à côté des autres, les uns après les autres. Pourquoi est-ce que c’est important de vous dire ça ? Parce que c’est aussi ce qui donne la valeur à l’exercice : on teste, on voit la réaction, on ajuste sur le suivant, on compare, etc.
Voici donc mes six tentatives, chacune m’ayant servie d’apprentissage pour la suivante.
Premier essai. Croyez-moi sur parole, le fond était bien. J’ai utilisé le pinceau à lavis pour faire deux traces, plutôt verte et plutôt bleue, l’une sur l’autre et suggérer des silhouettes d’arbres avec des tapottis.
C’est pour le premier plan que cela s’est gâché. Probablement trop d’eau ; des traces bien trop larges… Bref, essai suivant !
La première étape était la même pour cet essai que pour le précédent. J’ai été timide pour le premier plan et je n’ai fais que des buissons plutôt que des arbres. Bon, c’est moins moche que la première tentative, mais rien de satisfaisant non plus.
Pour un trait plus précis au premier plan, j’ai utilisé un pinceau synthétique ; dans cet essai, comme dans les autres.
Pour l’essai suivant, ça s’est mieux passé même si mes arbres sont un peu… électriques ! Au moins, on voit qu’il y a un arrière plan et un premier plan 😉
Ah ! Premier essai réussi ! Il faut dire que je me suis pas mal éloignée du sujet de base et que je suis allée vers ma zone de confort mais au moins ça m’a donnée des clés pour la suite.
Le cinquième est mon préféré. On distingue presque trois plans : le flou du fond ; c’est-à-dire les deux traces colorées au pinceau à lavis ; un plan intermédiaire, un fois les traces sèches dans une couleur un peu plus chaude et un peu plus soutenue ; enfin, le premier plan, plus net, bien plus foncé. Les petites touffes d’herbe aux pieds des arbres ont permis, à mon sens, d’encore mieux « assoir » ce premier plan.
Le dernier essai est une répétition du précédent. Le fond intermédiaire est plus visible (mais un peu trop régulier). La transparence du premier plan en gâche un peu l’effet.
J’ai fais mes tests sur du papier 200 g Gerstaecker No 3 ; idéal dans ce genre de cas car bien moins cher que d’autres papier aquarelle 😉 Néanmoins, il faut garder à l’esprit que selon le type de papier, la peinture ne réagira pas pareil. À un moment, il faut se lancer sur du beau papier aussi 😉
Ce qu’il faut voir et retenir de cet exercice
À mon sens, cet exercice porte sur les éléments qui vont faire ressortir différents plans et donc donner un effet de profondeur. Ça tombe bien, ça n’est pas mon fort 😉
Pour cela :
- utiliser des traces plus diffuses dans le fond (le pinceau à lavis est idéal) et de plus en plus précises vers le premier plan ;
- choisir des tons plus clairs au fond et plus vifs au premier plan ;
- privilégier des tons plus chauds au premier plan (c’est ce qu’indique Nathalie Paradis Glapa ; je ne sais pas quelle est l’explication). – Mise à jour, 27/06/20 : Nathalie est passée nous donner l’explication dans un commentaire ci-dessous. En gros, plus nous regardons au loin, plus cela nous apparaît bleu, la seule couleur froide des couleurs primaire.
Si vous testez aussi, je serai très curieuse de savoir quels sont les enseignements que vous en avez tiré 😉
Les articles du blog sur l’aquarelle
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Test aquarelle du carnet Lana
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Test « dot card » QoR
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Quelles couleurs primaires à l’aquarelle ?
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J’ai réussi un lavis à l’aquarelle
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Ma sauvageonne
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Comparatif de pinceaux aquarelle
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L’exercice des arbres pour apprendre l’aquarelle
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Livre « L’aquarelle facile »
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Un premier carnet de voyage
Bonjour Delphine, les couleurs plus chaudes placées devant font partie des astuces liées à la perspective atmosphérique pour créer de la profondeur. Vous remarquerez que dans les lointains tout nous apparait plus bleuté (froid). A contrario on peut observer que ce qui est plus proche de nous est plus coloré, donc plus chaud. (Dans les trois couleurs primaires, seul le bleu est une couleur froide).
Merci de pratiquer les exercices de mon livre et merci de partager vos expériences !
Merci pour cette explication qui manquait !
Je reviens feuilleter votre blog deux ans plus tard ! J’espère que vous avez continué les exercices et que petit à petit tout est devenu plus naturel pour vous dans votre pratique. Ici, pour améliorer les arbres du premier plan, il faudrait apporter plus de recherche dans la composition des verts utilisés. peu de verts « sortis du tube » sont utilisables sans être un peu modulés par un bleu, un jaune, les deux, ou encore un peu d’alizarine ou de violet. Apprendre à composer des verts comme ceux que la nature nous montre est un premier point. Le deuxième sera à négocier avec le coup de pinceau, peindre des détails est souvent aussi précis qu’une calligraphie, le remplissage en eau du pinceau à lavis sera moindre, ou en d’autres termes, la quantité du pigments dans le pinceau sera plus dense, c’est ce que j’ai nommé dans le livre « jus dense ». Il faut suffisamment d’eau pour que le pinceau ne laisse pas de trace de frottage sur le papier, mais pas trop d’eau car faire des détails avec un pinceau qui goutte est impossible. A votre écoute pour toute demande d’éclaircissement sur mon compte facebook par exemple ! Bonne continuation !
Bonjour, je continue depuis deux ans mon exploration de l’aquarelle. De façon sporadique car ces années de covid et de changements dans ma vie perso ne m’ont pas toujours laissé la tête à la peinture. Je fais beaucoup de croquis à l’aquarelle en ce moment (visibles dans la Galerie de croquis)… je ne sais pas si j’ai fais des progrès ou non 😀